Les portages de jeux de la Xbox One sur Windows 10, c’est bien, mais pas accessible à tous

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Xbox a annoncé récemment que certains des jeux disponibles sur Xbox One allaient, et pour certains le sont déjà, être portés sur PC à destination de Windows 10 et être diffusés à partir du Windows Store. Cette stratégie a de nombreux avantages, mais présente aussi des inconvénients si ce portage est mal réalisé, car les architectures, API et instructions sont différentes entre les deux plateformes.

Windows 10 est de base un OS plutôt permissif, tournant de manière fluide sur du matériel relativement ancien, on peut donc se permettre d’avoir une configuration de joueur datant entre 3 et 5 ans, faire tourner Windows 10 et pouvoir jouer à des jeux récents de manière très décente, voire même dans des détails élevés. Par exemple, voici ma configuration avec laquelle je fait tourner Battlefield 4 et Need For Speed : Most Wanted en Ultra, Crysis 3 et Far Cry 4 en Élevé sans aucun lag :

  • CPU : AMD FX-8350 overclocké à 4,5GHz
  • Carte-mère : ASRock Fatal1ty 990FX Killer
  • RAM : 8 Go en DDR3 de Corsair Vengeance Pro à 2133MHz CL9
  • GPU : Sapphire AMD Radeon HD7850 2 Go overclocké à 1140Mhz/1400MHz (fréquences de base 860MHz/1200MHz) + un rad ARCTIC Accelero Xtreme IV
  • Stockage : 2 SSD Intel 530 de 120 Go montés en RAID 0, un SSD OCZ Vertex 3 de 240 Go et un bon vieux Samsung F1 de 1 To
  • Ventirad : un Thermalright TrueSpirit 140 BW + 1 deuxième ventilateur Thermalright TY147
  • Alimentation : Enermax Revolution X’t 80+Gold de 530 Watts
  • Boitier : Fractal Design Arc Midi + un ventilateur ARTIC F14 et un rhéobus Bitfenix Hydra

En somme, une configuration qui me permet, en plus de travailler de manière efficace, de jouer aux derniers titres sans faire trop de concessions au niveau graphique, enfin tout du moins peu ou pas visibles. Oui, mais sans la faire évoluer de manière drastique, je ne pourrais jouer ni à Gear Of War : Ultimate Edition, ni à Quantum Break dans le même confort graphique que j’ai actuellement.

Quantum-Break

En effet, les configurations recommandées sont plus qu’un poil plus élevées que ce que je possède, elles sont à mille lieux, tout du moins au niveau de la carte graphique. Voici un petit rappel des configurations minimum, recommandées et ultra données ci-dessous.

Ça cogne un peu, non ? Vous ne trouvez pas ? J’ai fait une petite simulation de ce que coûterait une machine pour jouer dans les configurations recommandées à Gears Of War : Ultimate Edition et Quantum Break et vous allez voir que tout ceci à un coût certain, et c’est sans l’écran, le clavier, la souris et le casque/enceintes.

Alors bien sûr, il est toujours possible de rogner quelque part, de chercher des pièces moins chères,… Cela ne reste qu’une estimation, mais si vous montez vous-même une tour, il vous en coûtera au minimum à 900€ pour pouvoir jouer selon la configuration recommandée, c’est à dire avec une qualité graphique un poil mieux que sur console, alors que la puissance de la machine permet beaucoup mieux.

Alors, que déduire de tout ceci ? Cela traduit tout simplement un manque cruel d’optimisation dans le portage des jeux. Ces derniers sont adaptés à la console, optimisés pour la Xbox One, et les développeurs semblent n’avoir fait que le strict minimum : rendre Gears Of War et Quantum Break compatibles avec Windows 10, sans plus… Et au passage, en oubliant en chemin l’une des caractéristiques principales de DirectX 12, la meilleure répartition de la charge liée au jeu entre le processeur et la carte graphique. La meilleure preuve reste tout de même les GPU réclamés, ainsi que la quantité de RAM, tout simplement délirants pour un jeu qui tournera en Full HD…

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Cela laisse une impression de quelque chose qui a été fait juste pour le faire, juste pour coller à la stratégie de Microsoft d’unification entre toutes les plateformes sous Windows 10, sans y mettre véritablement les formes. C’est dommage, car la perspective de pouvoir jouer à des titres Xbox One sur PC était plutôt alléchante, mais elle réclame un investissement un peu trop élevé par la faute d’une optimisation et d’une adaptation faite à la truelle. Et cela fait un peu peur au final pour les futures adaptations, surtout si la tendance des portages reste la même.

Au final, l’accès à ces jeux n’est pas pour le plus grand nombre, au contraire de celui à Windows 10, puisqu’ils nécessitent une machine relativement puissante. Ils sont donc en quelque sorte l’antithèse de ce qui a été voulu par Microsoft avec son nouvel OS. Pour ne pas continuer dans cette voie, il faudrait donc que les éditeurs mettent un peu plus la main à la pâte en ce qui concerne le portage de leurs jeux, afin qu’ils exploitent vraiment la capacité de nos PC, plutôt que de rester juste sur le fait que les titres tournent, peu importe ce qu’ils réclament.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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