Comme à chaque fin de trimestre fiscal, Microsoft publie ses résultats financiers. Et ce 4ème trimestre est d’autant plus important qu’il signe la fin de l’année fiscale de la firme. Ces résultats montrent donc les forces de l’éditeur, mais aussi ses faiblesses qu’il tente de gommer.
Quelques gros chiffres
On ne peut tout de même pas y couper à ceux-là, puisque le but de Microsoft est tout de même de faire de l’argent, il ne faut pas se leurrer. Avant de commencer à les évoquer, la firme affiche deux types de résultats, ceux qui sont conformes aux principes comptables (PCGR) et ceux qui ne le sont pas, car ajustés par rapport à la valeur du dollar. Voici donc les résultats :
- les revenus s’élèvent à 20,641 milliards de dollars en PCGR et, une fois l’ajustement de valeur fait, on se retrouve avec 22,642 milliards pour 2016.
- le bénéfice net, lui, s’affiche à 3,122 milliards en PCGR et en non-PCGR à 5,484 milliards de dollars.
Les résultats de ce 4ème trimestre fiscal 2016 montrent bien que l’entreprise, dans sa globalité, va bien, qu’elle est solide financièrement parlant, d’autant plus que les chiffres annuels sont du même acabit. Car bien que les revenus globaux soit en baisse, les résultats nets affichent une hausse de 38%. Cette différence s’explique notamment par des frais d’intégration et de restructuration moindres.
Azure en force de frappe pour Microsoft
Le cloud est actuellement l’un des principaux pourvoyeurs de croissance pour Microsoft. Et les résultats de ce 4ème trimestre le démontrent encore :
- la branche a progressé de 7% avec 6,7 milliards de dollars engrangés,
- Azure affiche une hausse de 102% avec une utilisation de la part des clients qui a plus que doublé,
- et le nombre de clients professionnels (les entreprises) a presque été multiplié par 2.
Au-delà de ça, Office 365 et OneDrive affichent une santé de fer :
- les revenus des solutions professionnelles ont augmenté de 54%, ce qui a entraîné le même phénomène pour le reste des produits Office (+ 5%),
- de même pour les particuliers, avec une progression globale pour Office de 19% et 23,1 millions d’utilisateurs.
On voit donc bien que le cloud est un pôle d’investissement plus que stratégique pour Microsoft. Et on observe alors que le leitmotiv de Satya Nadella continue à faire des émules, le « Cloud First, Mobile First« .
Les licences Windows reprennent du poil de la bête
Bien que le marché du PC soit en baisse depuis quelques temps, il y en a un autre qui se porte plutôt bien : celui des 2-en-1. Aussi, cela se reflète logiquement sur les ventes de licences. Les revenus de ces dernières ont donc augmenté de 2% pour les OEM.
Et aussi incroyable que cela puisse paraître, celle à destination des particuliers aussi, avec une progression de 27%. Comment interpréter cela ? C’est peut-être dû à deux phénomènes :
- un intérêt toujours grandissant pour le DIY (Do It Yourself), ou comment monter sa machine soit-même),
- mais aussi la volonté d’une partie des gens d’acheter une licence valide de Windows 7 ou Windows 8.1 qui vont leur permettre de passer ensuite gratuitement à Windows 10. Ces dernières sont en effet moins chères que celles de l’ultime version de l’OS.
Et les terminaux Microsoft ?
Ça n’est pas un secret, la division Surface est en forme, comme depuis le lancement de la Surface Pro 3. Une fois de plus, elle affiche une augmentation de ses revenus : + 9%, tirés vers le haut par la Surface Pro 4 et le Surface Book. On comprend donc cette volonté qu’affiche Microsoft de transférer les compétences Lumia vers Surface, cette dernière véhiculant une meilleure image. Et cela se reflète une fois de plus sur la division smartphone, puisqu’elle affiche encore des pertes, 71% pour être précis.
Et pour Xbox, une fois de plus pas de chiffres, enfin pas ceux des ventes. Mais les utilisateurs mensuels du Xbox Live sont toujours plus nombreux avec une hausse de 33%, malgré l’arrêt de la production de la Xbox 360. Il se pourrait donc que cela provienne de l’osmose toujours plus prononcée entre le gaming sur Xbox One et Windows 10.
En somme, pas de résultats en demi-teinte ni de surprises : Microsoft continue de développer ses forces. Il est donc logique de voir le cloud, Windows et Surface en leader et de voir la partie smartphone finir sa course. Et par partie smartphone, j’entends juste la partie hardware qui va être absorbée par Surface, pas la partie software. Cette dernière est en effet incluse dans la division Windows depuis le début du développement de Windows 10. La stratégie qui se dessine est donc la suivante : mise en avant des cloud, Windows As A Service, Software As A Service, Surface et Xbox.
Source : Microsoft
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