Microsoft a diffusé les chiffres de ses différents Store d’applications aujourd’hui concernant notamment les tendances du 1er trimestre 2015, ainsi que les différentes sources de revenus, les OS où les apps sont installées et la part des différents marchés. Ces chiffres sont donc intéressants pour voir vers quoi tendent les utilisateurs, les devices qu’ils utilisent et les langues majoritaires, à la fois pour les users et aussi les développeurs, afin qu’ils optimisent au mieux leurs applications.
Pour commencer, encore une majorité des terminaux Windows Phone en circulation sont des « petits » devices, ceux qui ont 512 Mo de RAM et moins, représentant tout de même 67% des téléchargements d’applications.
Les créateurs d’application ont donc tout intérêt à faire en sorte que leurs applications soient capables de fonctionner de manière fluide sur ces terminaux, en privilégiant bien sûr une compatibilité sur ceux ayant 512 Mo de RAM, c’est-à-dire les plus répandus.
Autres chiffres très intéressants, la répartition par version d’OS. On voit très clairement que les versions 8.1 de Windows et Windows Phone dominent, respectivement 93% et 80%, ces derniers ouvrant la porte des applications universelles, rendant en théorie la migration vers les Windows Apps (pour Windows 10) plus facile.
Ainsi, un développeur aurait tout intérêt, d’un point de vue économique, à faire une applications universelle, d’une part pour toucher les utilisateurs de tous les supports, mais aussi pour faire en sorte que son application exploite pleinement le potentiel de Windows 10.
Et restons sur l’économie, avec l’impact des différentes sources de revenus des applications.
Et la principale vient des achats In-App (55%), suivent les revenus publicitaires (31%) et enfin les achats directs d’applications (14%). Vous êtes étonnés ? Moi pas du tout. Elle s’explique facilement par la multiplication des jeux Free-To-Play, enfin on pourrait pour certains plus les qualifier de Pay-To-Win, car la progression est très fortement ralentie si vous ne versez pas d’obole (je n’en citerai pas, vous voyez très bien desquels je parle…), mais aussi des applications avec achats intégrés pour débloquer toutes les fonctionnalités, ce qui me semble la façon la plus honnête de récompenser le développeur. Le fait de voir une application payante directement n’incite pas du tout le consommateur à la prendre, il veut pouvoir l’essayer avant et vu que ces apps se font de plus en plus rares, la proportion de paiement direct baisse évidemment.
Et quels sont les types de téléchargement les plus importants ?
En volume global, ce sont les jeux, que ça soit sur Windows ou Windows Phone, mais dans une proportion moins écrasante. Cela s’explique parce que sur Windows 8 et 8.1 tout ce qui est application et déjà suffisamment fourni par les logiciels, moins pour les jeux « légers ». Sur Windows Phone, cette possibilité n’existe pas.
Mais si on regarde plus en détail le ratio de téléchargement par application, les tendances changent, simplement parce que le nombre de jeux sur les Store est simplement plus important, contrairement à d’autres types. Cela montre aussi les différents usages des plate-formes : on voit par exemple que les smartphones servent avant tout à rester connecté, prendre ou modifier des photos.
La répartition des zones de consommation est intéressante pour les raisons suivantes : pour savoir qui on vise et quelle langue la majorité des utilisateurs parlent, afin d’internationaliser son public.
Et n’en déplaise aux plus chauvins d’entre nous, mais la France et les pays francophones ne sont absolument pas dans le trio de tête. On y trouve plutôt les Etats-Unis, la Chine et le Royaume-Uni pour Windows 8 et 8.1, et encore le pays de l’Oncle Sam, l’Inde et le Brésil pour Windows Phone. Et au niveau des langues, celles dont la localisation doit être privilégiée pour toucher un maximum d’utilisateurs sont l’anglais (normal quoi, c’est un peu la langue internationale), l’espagnol et le mandarin, en gros, les trois langues les plus parlées au monde. Donc, amis développeurs, si vous voulez avoir un bon impact de votre application, n’oubliez pas les localisations. Et amis utilisateurs, ne pleurez pas si l’application n’est pas dans votre langue, car désormais, vous savez pourquoi. Mais ça n’empêche pas que les développeurs peuvent se fendre de faire un appel aux personnes qui téléchargent leurs applis de les aider à les traduire et aux users de se proposer pour faire la traduction.
Bon, je pense que je vous ai assommé avec tous ces graphiques et ces chiffres, mais vous voyez que ça aide à comprendre certaines choses : pourquoi il y a des achats In-App, pourquoi énormément d’applications ne sont disponibles qu’en anglais,… Bref, je pense que ça aura été utile à tous.
Source : Windows Blog